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  • Photo du rédacteurAudrey Ostéo Equin Amiens

Systéme nerveux et vision du cheval

Le néocortex constitué de neurones capables d'établir des connexions "d'association" forme la base de la pensée consciente chez l'homme. Cette zone n'étant guère développée dans le cerveau du cheval, ce dernier est dépourvu de pensée consciente.

Dans son néocortex, la surface occupée par les aires associatives reste encore dominée par celles des aires dédiées aux organes des sens qui contiennent les différentes représentations du monde extèrieur et siège de la motricité volontaire.

Directement reliée au cerveau par le nerf optique, la rétine - partie sensible du fond de l'oeil - est plus riche en bâtonnets qu'en cônes : ces derniers permettent la vision colorée en lumière vive, alors que les bâtonnets entrent en jeu en éclairage faible et permettent une bonne adaptation à la pénombre. Ainsi, sans être un animal nocturne, le cheval connait des periodes d'activité tard le soir et très tôt le matin.

Par ailleurs, son fond d'oeil diffère totalement du nôtre [...] Il ne comporte pas non plus de macula, zone centrale du fond d'oeil humain qui permet de centrer le regard et de voir en relief - ce que le cheval obtiendra par d'autres moyens. A la place, une longue ligne dense de cellules traversant tout le fond d'oeil lui permet d'avoir une visison panoramique totale, sans rupture, et sans qu'aucun mouvement oculaire soit nécessaire.[...] Le cheval voit avec netteté une bande panoramique lointaine qui va d'une hanche à l'autre [...] Au sens où nous l'entendons habituellemnt, il ne peut pas "fixer" quelque chose.[...] De par ses origines d'animal des steppes, le cheval n'est pas très armé pour affronter des situations spatiales compliquées.[...] Avec sa vision panoramique, les objets - lorsqu'il se déplace- acquièrent par rapport à lui un déplacement apparent, qui lui donne une idée de leur forme et de leur distance.[...] Grâce à ces différents mécanismes, le cheval perçoit le relief des objets lorsque ceux-ci bougent par rapport à lui ou lorsque lui même est en mouvement par rapport à eux , comme c'est le cas dans un parcourt d'obstacles. C'est pourquoi il peut apprécier la forme des obstacles lorsqu'il arrive au galop, et les franchir dans la foulée. Au contraire, sauter de pied ferme lui est très difficile, car ne percevant pas le relief à l'arrêt, il risque de passer au travers de l'obstacle ou d'effectuer un saut tout à fait disproportionné. Pour pallier l'imprécision de perception du relief, le cheval est souvent obligé de rectifier son abord de l'obstacle par par un mouvement volontaire, appelé "petit pied". [...] Ce demi-pas est un élément autonome qui s'est détaché d'une coordination plus complexe.[...] Le cavalier intervient d'ailleur dans ces processus en déclenchant l'inhibition par des aides de retenue et la désinhibition par des cessions [...]entre la conception du mouvement par le cavalier et sa réalisation par l'animal, ce dernier a déjà parcouru de 4 à 6 mètres. Toute intervention à l'intérieur de cette distance de l'obstacle risque donc de le gêner sans être efficace, sauf s'il s'agit d'une variation d'équilibre préparée par le cavalier, et qui agit directement sur l'équilibre du cheval. "Ethologie et Ecologie Equines, JC BARREY, DR C LAZIER, Vigot"

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